LA PECHE DES GUIFETTES

Un court séjour en Sologne, début août nous a permis d’admirer la gracieuse pêche des guifettes moustacs

Contrairement aux mouettes rieuses et aux sternes, les guifettes ne plongent pas ou très peu. Elles effleurent l’eau pour saisir les petites proies qui nagent près de la surface. A leur menu figurent de nombreux insectes et quelques petits poissons mais cette fois c’était surtout les écrevisses qui étaient capturées.

Vu la sécheresse qui sévissait sur les étangs, le niveau de l’eau était au plus bas. Les écrevisses américaines plus visibles constituaient les proies principales des oiseaux. Une bonne chose qui malheureusement ne suffira pas à éliminer cette espèce invasive

La faible profondeur de l’eau interdisant le plongeon à la verticale pratiqué habituellement par les mouettes rieuses et les sternes pierregarins. Ces oiseaux ont déserté les lieux ce qui laisse le champ libre aux guifettes pour se livrer à leurs gracieux ballets.

Les guifettes font des allers-retours incessants au-dessus de l’eau, tête penchée vers le bas pour surveiller les proies. La moindre apparition suscite un brusque volte-face. L’oiseau plonge vers l’élément liquide dont elle effleure la surface sans y pénétrer, ce qui provoque toutefois quelques gerbes d’eau du plus bel effet sous le soleil.

A première vue, les guifettes ressemblent aux mouettes et aux sternes. Mais la sterne pierregarin est plus grande avec une envergure de près d’un mètre, son long bec rouge vif arbore une pointe noire et sa queue est plus échancrée. Elle plonge pour capturer des petits poissons. En période nuptiale le ventre des guifettes moustacs est gris foncé, ce qui contraste avec leurs joues blanches. Leur envergure reste inférieure à 80 cm.

Le nid des guifettes est constitué d’éléments flottants que les oiseaux rassemblent sur les plantes aquatiques, nous avons eu l’occasion d’en observer ici dans le Delta du Danube.

Les guifettes moustacs ne vont pas tarder à entreprendre leur long voyage vers l’Afrique pour rejoindre leurs quartiers d’hiver, avant de revenir au printemps prochain.

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Commentaires: 4
  • #1

    BERG (mercredi, 09 septembre 2020 13:10)

    Magnifiques photos comme d'hab, Gérard ! Je ferai plus attention quand je serai au bord de l'eau pour reconnaître les guifettes ...

  • #2

    Luc et Claude B. (mercredi, 09 septembre 2020 13:13)

    Décidément, tes photos sont superbes et le texte très intéressant.... Jusqu'à présent, je n'ai pas réussi à immortaliser ce bel oiseau avec le 100-400 mm Canon.... Mais je ne baisse pas les bras ! Au contraire ! Merci Gérard. �

  • #3

    Philippe Cerchiari (mercredi, 09 septembre 2020 13:43)

    Fête du gui, guifette, rien ne t'échappe, cher Gérard ! Bravo pour ces photos magiques ! Tout ce que je sais sur la nature, c'est toi qui me l'as appris, alors merciiii ! Cordialement, Philippe C.

  • #4

    Michelle (vendredi, 25 septembre 2020 18:10)

    Ton blog est toujours aussi passionnant !!! Merci de me faire voyager et découvrir ces guifettes ....
    Quelle érudition !!!! Bravo.