Souvent
ignorés et considérés comme répugnants, les vers de terre représentent la première biomasse animale, soit près de deux à trois tonnes par hectare.
Une riche prairie normande peut abriter de 1 à 4 millions d’individus.
Il existe environ 150 espèces de vers en France.
On peut les classer en 3 catégories :
Les épigés
Ces petits vers restent en surface consomment la matière organique en décomposition.
Ce sont ces vers qui fréquentent le compost
Les endogés
De taille moyenne, ils creusent des galeries horizontales. En avalant la terre, ils conservent les matières organiques et les petits animaux qu’elle contient, et la rejette à la surface sous
forme de turricules.
Les anéciques
Ce sont les gros lombrics, qui récupèrent leur nourriture à la surface
et l’enterrent dans de profondes galeries verticales.
L’anatomie d’un ver
Le corps du ver est constitué d’anneaux. Il n’a pas de squelette et se déplace grâce à des compressions et des étirements successifs. Pour l’aider dans sa progression, il possède sur chaque
anneau des petites soies de chitine. Le ver dispose d’une respiration cutanée qui l’oblige à conserver en permanence un corps humide. Comme l’escargot, il est hermaphrodite. L’adulte possède une
partie renflée, la selle, siège du mucus qui formera les petits cocons d’où sortiront les jeunes vers.
Un rôle primordial
Grâce à leurs galeries, les vers aèrent le sol et le rendent plus meuble. Ils mélangent les couches de terre et permettent à l’eau de mieux s’infiltrer dans le sol. En consommant la matière
organique, ils participent à son recyclage, enrichissent le sol de leurs déjections et stimulent le développement des plantes.
Il n’est pas nécessaire de retourner la terre pour l’ameublir. Tout au plus un simple griffage sera effectué.
Favoriser les vers
Dans le jardin il est important de ne jamais laisser le sol nu et de disposer à sa surface de la matière organique : feuilles mortes, bois fragmenté, paillis… qui permettra aux vers de se
nourrir et d’ameublir le terrain.
Éviter de trop tasser le sol, les piétinements excessifs et l’emploi d’engins agricoles lourds fait chuter le nombre de vers de 50 à 90%.
Et bien sûr ne pas utiliser de produits chimiques pour traiter les plantes : fongicides, herbicides ou pesticides…
Nous participerons Samedi 19 mai 2018 au festival Ecozone de Nanterre où ce sujet sera présenté.
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Canciani laurence (samedi, 12 mai 2018 22:07)
SI ils avaient une bouille sympa, on serait tous fous des vers de terre ...
Mais maintenant j'en suis très respectueuse, car Ils ont radicalement métamorphosés mon jardin qui était à l'achat de la maison une terre sans vie, morte, nourrit de désherbant.
Avec patience, ils ont transformés mon sol, les arbustes poussent beaucoup mieux , et les merles dans la rosée du matin, en remplissent leurs becs pour leur nichée Printanière.
Thierry (dimanche, 13 mai 2018 10:04)
Bonjour Gérard,
Merci pour cet avant goût du festival Ecozone à Nanterre.
Quand tu vois des Stéphanois et des lombrics sur un terrain de foot, tu ne peux que les encourager pour qu'ils fassent bien leur travail: <<Allez les vers (ts)!>>
Amitiés
Michelle (mercredi, 16 mai 2018 17:13)
Etrangetés de la nature, mais ô combien utiles !!!!
Merci Gérard de nous le rappeler.
catherine barbier (vendredi, 13 juillet 2018 18:57)
Très bel article
Je suis contente de connaitre les vers épigés car j'avais entendu à un salon de jardin que c'est ceux qu'il faut mettre quand on veut faire un compost sur son balcon