LES VETERANS DE LA FORET

C’est au pied de cet arbre multi centenaire de la forêt de Montmorency que nous avons choisi de vous présenter nos meilleurs vœux pour 2019, qu’ils soient le symbole de résistance et de longévité en cette époque troublée.

Les châtaigniers de Béthemont
Près de cette commune située au nord-ouest de la forêt de Montmorency subsistent quelques somptueux châtaigniers. Leur âge est estimé de 300 à 400 ans et certains furent classés arbres remarquables par le département et l’association ARBRES.

La châtaigneraie
Située sur la commune de Montmorency le long de la route de Saint Brice, la Châtaigneraie abrite des arbres remarquables plusieurs fois centenaires encore habités par la présence de Jean-Jacques Rousseau qui fréquentait assidûment ces lieux, lors de son séjour à l’Hermitage.

Les quatre saisons de la Châtaigneraie

La forêt primaire de Montmorency était surtout constituée de chênes, puis les romains ont introduit le châtaignier qui a été largement planté au Moyen Age jusqu'à couvrir plus de 70% de la forêt. Il était utilisé pour faire des piquets de vigne qui était fortement implantée dans la région. Les châtaignes permettaient également de suppléer au manque de nourriture lors des années de disette quand la production de blé était mauvaise. Actuellement leurs fleurs produisent dès la fin juin un nectar abondant qui permet aux abeilles de produire un miel au gout prononcé.

Coléoptères ténébrions ( Cteniopus sulphureus)  se nourrissant de pollen sur les chatons de châtaignier

Mais la plantation d’une seule essence d’arbre  comporte des risques. Nous le constatons aujourd’hui avec l’apparition de la maladie de l’encre qui affecte principalement les châtaigniers. Cette maladie causée par un organisme voisin des champignons s’attaque aux racines des arbres qui dépérissent petit à petit et risquent de chuter au moindre souffle de vent.
Il y a peu de choses à faire contre cette affection favorisée par des hivers doux et des printemps pluvieux. Il faut planter des arbres plus résistants tels que les chênes rouvres et surtout varier les essences.
Cette opération qui doit durer 5 ans, impose des larges coupes et nous condamne à supporter des paysages dépourvus de grands arbres pendant de longues années.

Espérons que malgré ces fortes coupes, certains arbres seront préservés pour devenir les vétérans de demain.

Mais la nature ayant horreur du vide, en attendant le renouveau de la forêt, nous verrons se développer sur ces parcelles, de nombreuses plantes à fleur qui ferons le bonheur des insectes dont le nombre chute dangereusement depuis plusieurs années ainsi que des oiseaux.

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